Olivier Messiaen : Un Vouzeronnais discret

Par son œuvre, Olivier Messiaen est sans doute le musicien français qui a le plus compté au niveau de la musique composée après la Seconde Guerre mondiale. En cette année 2008, on commémore le centenaire de sa naissance. Mais cette homme, dont l’hommage est durant cette année très impressionnant : plusieurs centaines de concerts organisés par de prestigieux orchestres : Radio France, Philharmonique de Berlin, des grands orchestres américains (Los Angeles, San Francisco) ou encore le Philharmonique de Vienne était aussi un homme de qualité qui avait trouvé dans notre commune une richesse locale : La Nature à l’état pur.

Olivier Messiaen se disait autant ornithologue que compositeur. Et même peut-être davantage un admirateur d’oiseaux qu’un amoureux des notes. Au début des années 80, Olivier Messiaen réside dans l’appartement de son épouse Yvonne Loriod, qui a été la première et la principale interprète de ses œuvres pour piano, au 230 rue Marcadet à Paris. Ses seules inspirations, en dehors de la religion chrétienne, sont les pigeons des parcs municipaux. Le bruit constant étant trop oppressif, il décide de rechercher une maison, dans une région qu’il connait déjà : La sologne. En effet, les bois, les paysages et les oiseaux de cette région l’avaient déjà inspiré lors de la composition de « La Rousserolle effarvatte » tiré du Catalogue d’oiseaux.
C’est donc en juin 1981 qu’il fit l’acquisition d’une propriété dans notre village, il y déménage le 26 octobre de la même année. La présence à Vouzeron de ce grand musicien compositeur et homme de foi a été très discrète. On pouvait le voir éventuellement dans les célébrations religieuses, mais Vouzeron a surtout été pour lui un endroit d’études, de méditation, de communion avec la nature. Il aimait partager ces moments de découverte et de bonheur avec sa femme, Yvonne Loriod, On pense ainsi qu’Olivier Messiaen a retranscrit dans plusieurs de ses compositions les chants d’oiseaux qu’il percevait dans le jardin de sa propriété. De façon certaine, on sait qu’il composa durant l’été 1985 « Les petites esquisses d’oiseaux» en parcourant les nombreux chemins de notre commune et en écoutant les différents cris d’oiseaux. Pour Olivier Messiaen : «Dans la hiérarchie artistique, les oiseaux sont les plus grands musiciens qui existent sur notre planète.»
messiaenIl séjourna régulièrement dans sa maison, et recevait quelques amis comme L’Abbé BODINEAU, prisonnier de guerre comme lui en 1941 en Allemagne au Stalag VIII-A et curé d’une commune voisine ou encore le sculpteur Joseph Pyrz… Mais l’existence de cette demeure restera son jardin secret et peu de personnes y étaient invitées. Pour cette raison et pour préserver l’esprit qui habite encore ce lieu, nous ne mentionnerons pas sa localisation dans le village, ni même son nom.
A partir de 1988, sa santé se dégrade. En juillet 1988, il est victime de vertiges et devra suivre des examens à l’Hôpital de Vierzon. Ses séjours dans notre village sont alors plus espacés mais il restera fidèle à notre région et cela jusqu’à sa mort en 1992.
En 1995, Yvonne LORIOD décide de se séparer de cette maison. Le produit de cette vente lui permettant de lancer la fondation Olivier MESSIAEN.
En 1996, à l’initiative de l’abbé Bodineau et avec le soutien de la Mairie de Neuvy sur Barangeon et principalement de Mme grataroli, l’artiste M. Pyrz sculpta une oeuvre à la mémoire de ce compositeur. Ce monument est donc issu d’un accord tri-parties : L’abbé Bodineau faisant l’acquisition de la pierre, l’artiste Jozef Pyrz la création de la sculpture et enfin la mairie se chargeant de fournir le socle et les éclairages. Cette réalisation est visible devant l’église de Neuvy/Barangeon, endroit où Olivier Messiaen allait régulièrement se recueillir.

im14Il ne s’agit pas de la seule trace du passage d’Olivier Messiaen dans notre région. En effet, Mme Yvonne Loriod a fait don également à l’école de Musique de Vierzon d’une statue en bois représentant Saint François d’Assise et commandée par Olivier MESSIAEN pour son Opéra du même titre (présenté au public en 1983 au Palais Garnier à Paris). La commande de cette statue réalisée également par Josef Pyrz en 1982, a permis au sculpteur de se faire connaître et grace à Olivier Messiaen de pouvoir vivre correctement de son travail d’artiste.
Mais c’est surtout les bruits de la Nature, les oiseaux, le frottement des branches qu’Olivier Messiaen appréciait. Une simple citation de lui suffit pour résumer ce qu’il a trouvé dans notre région et qui vous invite à découvrir :
«La Nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons, des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total et de variation perpétuelle, la Nature est la suprême ressource !»
Pour plus d’informations et pour une biographie plus complète, vous pouvez consulter les sites suivants :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Messiaen
http://www.oliviermessiaen.org